Association Martiniquaise des Amis des Volcans Verts de la Caraïbe

1 Migrations Miocène


LAARLANDIA : Lesser Antilles Aves Ridge land Bridge;

D’après A. Iturralde-Vinent et R.D.E. Mac Phee modifié dans la région des Petites Antilles pour expliquer l'arrivée des espèces endémiques des Petites Antilles.

L’existence de ce pont reste hypothétique et peut être éprouvée par la datation des coraux de la Ride d’Avés.

Une nouvelle glaciation conjuguée aux nouvelles contraintes tectoniques du Miocène moyen a pu provoquer une nouvelle émersion totale ou partielle de la Ride d’Avés désormais séparée des Grandes Antilles par le Passage d’Anegada.


Des échanges de taxons ont pu alors se faire avec l'Amérique du sud  via la Ride d’Avés, le Banc de Saba, le banc d'Anguille et les îles soulevées situées au nord de la Martinique.

Cette proposition rend compte de l'existence de deux bassins d'alimentation de la biodiversité des Petites Antilles.

La voie 1 a probablement permis l'arrivée des espèces issues de la côte-est du continent sud-américain, elle passe par la Chaîne Caraïbe, chaîne de montagne qui s'est formée lors de la collision entre la Plaque Caraïbe et l'Amérique du sud.

La voie 2 aurait mis en communication le Plateau des Guyanes et le LAARLANDIA par intermédiaire de Trinadad et Tobago.

Une telle proposition permet de porter des réponses satisfaisantes à la présence "d'espèces endémiques des Petites Antilles" dans certaines îles sous le vent, à Trinidad et Tobago et sur le Plateau des Guyanes.

Les migrations se seraient alors faites dans les deux sens.

Une telle approche soumise à l'épreuve de l'analyse génétique permettra de porter des réponses satisfaisantes aux débats qui animent la communauté scientifique sur les limites de "l'endémisme des Petites Antilles et des Grandes Antilles"

Pour certains auteurs, beaucoup de ces espèces perdraient leur label d'espèces endémiques en raison de leur présence sur d'autres territoires. Si la séparation définitive s'est effectivement faite au Miocène, comme cela a été démontré pour les Sloanea sp. de Guyane (C. Boucher, A. Rousteau, 2009), le label d'espèce endémique des Petites Antilles ne peut alors souffrir d'aucune contestation.