Association Martiniquaise des Amis des Volcans Verts de la Caraïbe

espèces animales endémiques de martinique


Caribena versicolor

Matoutou Falaise


Mygale de la famille des Theraphosidae, cette araignée est un des symboles de la Martinique dont elle est une espèce endémique stricte. Anciennement répandue sur la quasi totalité du territoire insulaire, elle reste encore bien présente dans le nord mais ne subsiste que par petites populations isolées dans le sud. Outre la régression de son habitat, elle est également menacée par un trafic d’ampleur international pour alimenter les réseaux d’éleveurs du monde entier. Elle est aujourd’hui protégée au niveau national par un arrêté ministériel en date du 4 août 2017.


Tityus marechali

Sur les 5 espèces de scorpions présents en Martinique, Tityus marechali est le plus récemment découvert et décrit en 2013. Endémique de notre île, il est peu courant et fréquente principalement les milieux xérophiles.
Il n’est actuellement connu que de quelques stations, essentiellement dans la presqu’île du sud ouest. Aucune donnée n’existe sur sa dangerosité pour l’homme, mais comme il est passé inaperçu jusqu’à aujourd’hui, il y a tout lieu de penser que sa piqûre est tout aussi inoffensive que celle des autres espèces présentes en Martinique.


Carineta martiniquensis


Il s’agit de l’une des deux espèces de cigales (Homoptères, Cicadidae) endémiques que possède la Martinique. D’une longueur de 25 mm (ailes comprises) elle est de couleur vert olive. D’activité nocturne, il arrive parfois de la voir entrer dans les maisons, attirée par la lumière. Discrète aussi par son chant qui est à peine audible par l’oreille humaine et qui n’a rien à voir avec celui des cigales du sud de la France ou de certaines espèces guyanaises. L’autre espèce endémique, un peu plus grande mais du même genre, ne se rencontre que dans la moitié nord de la Martinique, en zone hygrophile.


Battus polydamas cebriones


Ce papillon diurne de la famille des Papilionidae est largement répandu en Amérique tropicale et subtropicale, où il est peu variable. Il est aussi présent dans les Antilles où par contre il est très variable du point de vue coloration et dessins, et l’on compte ainsi pas moins de 13 formes ou sous-espèces ; la Martinique possède la forme cebriones. Ce papillon qui affectionne particulièrement les jardins, où il aime à butiner les fleurs de bougainvilliers, est surtout connu par sa chenille, dite « Chini Tref », qui est recherchée pour ses vertus médicinales. Mises à macérer dans du rhum, la liqueur amère obtenue est utilisée contre les maux de ventre ; mais ce remède est à déconseiller à cause de sa toxicité.


Photinus littoralis

Bet-a-fé


Ce coléoptère de 12 mm de longueur, endémique de la Martinique, appartient à la famille des Lampyridae. Des 8 espèces connues de l’île, appelées localement Bet-a-fé, c’est la plus lumineuse. On peut assister, surtout en saison sèche (carême), dès la nuit tombée à de véritables ballets lumineux de cette espèce en bordure des zones boisées. Elle émet des signaux lumineux, par intermittence et par une réaction chimique, grâce à des organes spéciaux situés sous l’abdomen. Ces signaux correspondent à des réponses entre mâles et femelles en vue de l’accouplement.


Solenoptera quadrilineata

Bet-a-Kon


Ce beau longicorne ou Bet-a-Kon, famille des Cerambycidae, d’une longueur de 30 à 37mm, est endémique de l’île. La tête et le thorax sont de couleur brun sombre et les élytres de couleur brun rougeâtre présentent (ou non) quatre sillons longitudinaux de couleur blanche. Il peut être observé de jour dans les forêts sèches, en particulier du côté du Cap Salomon ou sur les hauteurs du Morne Larcher, posé sur le tronc ou les branches de l’Acacia muricata (ou tendre-à-caillou), dans le bois duquel vit sa larve.


Microcentrum martinicum


Cette sauterelle d’une longueur de 40mm, appartenant à la famille des Tettigoniidae, est endémique de la Martinique. De coloration verte, aux élytres élargis avec une nervation la faisant ressembler à une feuille, elle passe facilement inaperçue dans la végétation, d’autant plus qu’étant d’activité nocturne elle reste immobile durant la journée. Ce camouflage lui sert ainsi à se protéger des prédateurs. La nuit tombée, elle devient active, se nourrissant de feuilles, et les mâles émettent une sorte de stridulation par frottement des pattes postérieures sur les élytres afin d’attirer les femelles.


Trachyderes maxillosus

Bet-a-Kon


Cet autre Coléoptère de la famille des Cerambycidae est également une espèce endémique. D’une longueur de 25mm, il est de couleur beige avec des lignes longitudinales plus claires sur les élytres ; les pattes et les articles antennaires présentent des parties brun foncé. Comme c’est souvent  le cas chez les longicornes, le mâle possède des antennes deux fois plus longues que le corps (celles de la femelle sont plus courtes). D’activité diurne mais peu commun, il fréquente les forêts sèches de l’île, en particulier celles du sud-ouest  où l’une de ses plantes-hôtes, le Tendre-à-caillou (Acacia muricata), est particulièrement abondante.


Cyclocephala annamariae

Hannton

Ce Coléoptère de la famille des Scarabaeidae est connu sous le nom créole de Hannton. En réalité ce nom ne désigne pas seulement cette espèce mais au moins 4 autres espèces appartenant à 2 genres différents : Cyclocephala et Phyllophaga. Ces Coléoptères ont une longueur comprise entre 11 et 17 mm et sont d’une couleur variant du brun-roux au brun-pâle. D’activité nocturne, ils sont communs et viennent fréquemment le soir dans les maisons, attirés par les lumières. Ils sont tous endémiques, et cet endémisme est même très poussé puisque chaque île des Petites Antilles, ou presque, possède ses propres espèces. Ils peuvent cependant s’avérer nuisibles car adultes et larves s’attaquent aux plantes cultivées.


Xerophyllopteryx martinicensis

Kabrit-Bwa


Cette grande sauterelle (ordre des Orthoptères, famille des Tettigoniidae), d’une longueur de 8 cm, est endémique de la Martinique où elle est connue sous le nom créole de Kabrit-Bwa. Elle doit ce nom aux puissants « bêlements » émis par les mâles, la nuit, pour attirer les femelles. Bien que son chant stridulatoire soit si remarquable, le Kabrit-Bwa est très discret et difficile à observer car il se camoufle le plus souvent dans la frondaison des arbres des jardins et des forêts.


Diapherodes martinicensis

Chouval-bwa ou Chouval-bon-dié


Il s’agit de l’une des 5 espèces de phasmes de Martinique. Connus sous le nom créole de « Chouval-bwa » ou « Chouval-bon-dié », ces insectes d’activité nocturne, en forme de brindilles, se camouflent facilement dans la végétation. Endémique de Martinique, Diapherodes martinicensis (ordre  Phasmatodea, famille Phasmatidae) est remarquable par sa taille importante (longueur 7 cm pour le mâle et 9,5 cm pour la femelle) et par un dimorphisme sexuel très marqué. Les mâles, pourvus d’ailes, sont très actifs et vont à la rencontre des femelles qui elles, sont aptères et se déplacent peu. Surtout connue des forêts du nord de l’île, cette espèce, dans le sud, est présente au Morne Bigot.


Amphicyclotulus rufescens

Cyclophore roussâtre


Principalement observé dans la moitié nord de la Martinique, cette espèce endémique de notre île, est peu commune. Elle vit dans la litière et sous les troncs en décomposition. C’est sur le morne Gardier qu’elle sera observée la plus au sud de l’île. La couleur de la coquille et de l’animal est variable, généralement blanchâtre ou jaunâtre, la coquille elle peut être aussi de couleurs rose ou orange.  L’animal est bien coloré avec ses tentacules rose ou orange vif.


Pleurodonte hippocastanum

Pleurodonte marron


La bouche de cet escargot endémique de Martinique est spectaculaire. Les dents bien marquées, dont le nombre est variable, sont généralement de couleur brun-orange. Cependant de rares spécimens possèdent l’ouverture toute blanche. De couleur uniformément marron foncé, la coquille présente parfois de petits traits dorés, comme celui observé sur le morne Bigot. C’est une espèce dont l’activité est principalement nocturne. Plutôt présent au nord de l’île, c’est sur la presqu’île du sud-ouest qu’il sera représenté le plus au sud de l’île.


Pleurodonte discolor



Se nourrissant de végétaux, c’est la nuit qu’il est plus facile à observer. Présent du nord au sud, cette espèce endémique de la Martinique, vit dans la litière sous les feuilles mortes, appréciant notamment celles du « Bois-canon »  sous lesquelles il aime à se réfugier la journée. C’est l’un des rares escargots présents jusqu’au sommet de la Montagne Pelée. C’est le plus grand Pleurodonte de notre l’île. Sa coquille, généralement brun foncée en forêt humide, peut-être également plus claire tirant parfois sur le verdâtre.  


Icterus bonana

Oriole de Martinique 

C’est un oiseau très coloré avec un plumage qui varie du noir au feu en passant par des teintes terre de sienne brûlée et de marron orangé. Il est très largement réparti dans l’île avec une préférence pour la forêt sèche et la mangrove. Les deux parents participent au nourrissage des petits avec une alimentation constituée principalement d’insectes.   Cette espèce est aujourd’hui menacée par le Vacher luisant qui a récemment colonisé la Martinique et qui pond ses œufs dans le nid d’autres oiseaux au nombre  desquels figure notre espèce endémique de la Martinique.


Myotis martiniquensis

Murin de Martinique


Espèce protégée, ce petit chiroptère est le seul mammifère endémique de la Martinique. Sur les 11  chauves-souris présentes sur notre île, c’est également une des plus petites, son poids est d’environ 5 gr. Insectivore, dont le pic d’activité se situe au crépuscule, c’est principalement dans les sous-bois en milieu humide de basse altitude qu’elle chassera en émettant des ultrasons pour repérer ses proies. Ces cris émis sont caractéristiques de chaque espèce. Le « Murin de Martinique », du fait de son alimentation, joue un rôle de régulateur au sein des écosystèmes forestiers.