Association Martiniquaise des Amis des Volcans Verts de la Caraïbe

L’IBA des Mornes du Sud-ouest :

Elle  est caractérisée par la présence de l'espèce endémique de Martinique : l’Oriole de Martinique  (Icterus bonana) et de 9 espèces dont certaines sont endémiques des Petites-Antilles : le Colibri huppé (Orthorynchus cristatus), le Colibri Madère (Eulampis jugularis), le Colibri falle-vert (E. holosericeus), l’Elénie siffleuse (Elaenia martinica), le Moucherolle gobe mouche (Contopus latirostris), le Tyran janeau (Myiarchus oberi), le Moqueur grivotte (Allenia fusca), le Sporophile rouge gorge (Loxigilla noctis), le Saltator gros-bec (Saltator albicollis).


Oriole de Martinique 

Icterus bonana

C’est un oiseau très coloré avec un plumage qui varie du noir au feu en passant par des teintes terre de sienne brûlée et de marron orangé. Il est très largement réparti dans l’île avec une préférence pour la forêt sèche et la mangrove. Les deux parents participent au nourrissage des petits avec une alimentation constituée principalement d’insectes.   Cette espèce est aujourd’hui menacée par le Vacher luisant qui a récemment colonisé la Martinique et qui pond ses œufs dans le nid d’autres oiseaux au nombre  desquels figure notre espèce endémique de la Martinique.


Colibri huppé ou Fou-fou

Orthorhyncus cristatus

Présent dans tous les milieux, il se rencontre aussi bien au niveau de la mer que sur la Montagne Pelée. De couleur vert à reflets métalliques, il doit son nom français du fait que la tête du mâle est pourvue d’une huppe. Son bec est long et fin. Comme ses congénères, il pond 2 œufs qu’il couvera une douzaine de jours. Des quatre colibris présents en Martinique, il est le plus petit.  Également appelé « Foufou » ce colibri, malgré sa petite taille, défend ardemment son territoire.


Colibri Madère

Eulampis jugularis

Il est le plus grand des colibris de l’île. Ses ailes et sa queue sont marquées par de magnifiques couleurs irisées vertes et bleues. Sa gorge est d’un rouge grenat aux reflets métalliques. Surtout présent en milieu humide jusqu’à plus de 1000 m d’altitude, on peut le rencontrer dans les jardins, en bordure de mer ainsi que dans les mangroves. Le mâle et la femelle se ressemblent. Comme pour toutes les espèces de colibris, le mâle ne participe ni à la construction du nid, ni au nourrissage des jeunes.


Falle-vert

Eulampis holosericeus

De taille intermédiaire, il possède un plumage où le vert métallique prédomine sur la partie supérieur du corps. Comme le « Colibri madère » il possède un bec fin et courbe, quoique plus petit. Surtout présent en milieu xérophile, on peut également le rencontrer dans les jardins et plus rarement dans les milieux d’altitude ou dans les mangroves. Il est difficile de différencier les sexes. Le mode d’alimentation du « Falle-vert » est le même que les autres colibris à savoir nectar de fleurs et petits arthropodes.


Elénie siffleuse

Elaenia martinica


De couleur brun-olive, cet oiseau peu méfiant est très commun. De mœurs diurnes, son observation est cependant plus difficile.  Il vit depuis les zones basses jusque sur les flancs de la Montagne Pelée et on peut le rencontrer dans différents milieux.  L’ « Elénie siffleuse » doit son nom aux divers chants et cris qu’il émet. Son alimentation est principalement constituée de graines, de baies et d’insectes. Il construit un nid très petit dans lequel généralement 2 œufs seront pondus. Les jeunes seront nourris par les deux parents.


Moucherolle gobe mouche

Contopus latirostris


Cet insectivore est présent dans les milieux forestiers  de Martinique, Dominique et Guadeloupe. Il chasse à l’affût depuis un poste fixe et revient systématiquement se poser au même endroit après avoir attrapé sa proie en vol. La face supérieure de couleur brun olive se distingue d’une face inférieure plutôt ocre. Le bec terminé par un crochet est plutôt aplati à la base et orné de longues vibrisses. En dépit de sa grande taille, le nid ressemble à celui du Colibri. Le nourrissage à base d’insecte est assuré par les deux parents.


Tyran janeau

Myiarchus oberi



De couleur à dominante grise, sa tête est coiffée d’une huppe érectile. Le bec noir est terminé par un petit crochet et est pourvu de vibrisses à sa base. On le rencontre dans tous les milieux. Sa présence a été notée à Cassiéres aux Anses d’Arlet. L’alimentation est constituée essentiellement d’insectes et les deux parents participent au nourrissage des petits. Les parents participent au nettoyage du nid en emportant dans leur bec un morceau de fiente qu’ils rejettent loin du nid à chacune de leur rotation.


Moqueur grivotte ou Grive fine

Allenia fusca


C’est une espèce endémique des Petites Antilles qui se rencontre dans tous les milieux avec une grande amplitude de dispersion de la forêt sèche à la végétation d’altitude. Il y a un net contraste entre la face supérieure de couleur brune et la face inférieure blanche mouchetée de beige et de brun. Terminé par un petit crochet, le bec est arqué et possède des vibrisses à sa base. Après l’éclosion des deux ou trois œufs de couleur vert bleu, les petits sont nourris par les deux parents de petites baies et d’insectes.


Père noir ou Sporophile rouge gorge ou Moisson

Loxigilla noctis


En Martinique, le mâle est appelé « Père noir » et la femelle « Moisson ». Ces noms vernaculaires  sont dus au dimorphisme sexuel bien marqué entre le mâle, au plumage noir avec la gorge et les sourcils rouges, et la femelle au-dessous gris et aux ailes roussâtres. Ce petit granivore, appréciant également les fruits mûrs est présent dans tous les milieux. Peu farouche, il s’invitera rapidement à table s’il se sent en sécurité. Seule la femelle couve ses œufs pendant que le mâle, très territorial, monte la garde.


Gros-bec ou Saltator gros bec

Saltator albicollis


Cet oiseau au plumage verdâtre et aux raies sourcilières claires, est très caractéristique. Il s’observe dans différents milieux jusqu’à environ 500 m, mais affectionne les forêts et milieux secs. C’est dans la partie centre et sud de l’île qu’on le rencontrera le plus souvent. Il se nourrit principalement de graines, de baies et de fruits. Le mâle et la femelle se ressemblent.  Les parents sont très prévenants, car ils participent tous deux à la construction du nid, tout comme au nourrissage des petits qu’ils veillent encore après le départ du nid.


Gangan

Coccyzus minor vincentis


Ce bel oiseau de la famille des Cuculidés doit son nom à son cri, « sorte de rire rauque dont l’appellation créole est l’onomatopée ». Il est présent dans de nombreux pays d’Amérique tropicale ainsi que dans les Antilles. La Martinique possède avec Ste Lucie et St Vincent la sous-espèce vincentis. D’une trentaine de centimètres de long, avec une longue queue, il n’est pas rare dans la partie sud de notre île, fréquentant les bosquets et aussi la mangrove, à la recherche d’insectes dont il se nourrit. D’un tempérament peu farouche il se laisse assez facilement  approcher.